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que je ne serois pas tout-à-fait inutile à l’agrément des longs voyages de Villers-Cotterets. D’ailleurs, j’avois beaucoup de droits pour prétendre à une place auprès de madame la duchesse de Chartres, puisque c’étoit M. de Puisieux, ami et conseil de M. le duc de Penthièvre, qui avoit déterminé ce prince à conclure le mariage de la princesse sa fille ; et la réputation de légèreté et de galanterie de M. le duc de Chartres avoit donné à M. le duc de Penthièvre le plus grand éloignement pour cette alliance. M. de Puisieux, avec beaucoup de zèle et de persévérance, parvint à le décider. M. le duc d’Orléans reconnoissoit hautement lui avoir cette obligation. Aussi, quand il fut bien constaté que je n’aurois pas la place promise chez madame la comtesse de Provence, ma tante me dit qu’il ne tiendroit qu’à moi d’en avoir une au Palais-Royal si je la demandois. J’en parlai à madame de Custines, qui s’y opposa avec une extrême chaleur, elle m’en détailla les raisons, qui étoient non-seulement sages, mais sans réplique. Elle ajouta que je devois rester avec madame de Puisieux jusqu’à sa mort, et elle me fit promettre que je n’entrerois point au Palais-Royal. En effet, je dis