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joyeuse de M. de Balincour qui, dans l’obscurité, car je n’ai jamais eu de lumière la nuit, chantoit dans ma chambre un couplet très-gai et très-plaisant sur l’air de la Baronne ; j’entendois en même temps le chuchotage de cinq ou six personnes qui étoient entrées doucement avec lui.

Comme on n’oublie jamais ce qui a vivement amusé, je me ressouviens parfaitement de ce couplet que voici :


Je m’rracDans mon alcove
Je m’arracherai les cheveux, (bis)
Je sens que je deviendrai chauve
Si je n’obtiens ce que je veux
Je m’rracDans mon alcove.


Après un moment de recueillement, je répondis, sur le même air, par cet impromptu ; il faut savoir, pour le comprendre, que M. de Balincour n’avoit presque pas de cheveux.


Je m’rracDans votre alcove,
Modérez l’ardeur de vos feux. (bis)
Car enfin pour devenir chauve
Il faudroit avoir des cheveux
Je m’rracDans votre alcove.


Ma réponse excita un rire général ; elle eut le plus brillant succès on apporta des lu-