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nézan (frère du marquis d’Husson), homme parfaitement aimable, et le seul conteur toujours amusant que j’aie connu ; M. de Pons, intendant de Moulins, très-aimable aussi, qui, peu d’années après, épousa une charmante personne, mère de madame de Fontanges d’aujourd’hui ; le marquis de Clermont, depuis ambassadeur en Espagne et à Naples, célèbre par son esprit, son aimable caractère et des talens charmans ; le comte d’Albaret : tels étoient les hommes de la société intime. Elle en recevoit beaucoup d’autres, mais qui n’étoient que de simples liaisons. J’ai vu plusieurs fois chez elle et chez madame de Boulainvilliers, M. le comte de La Marche, depuis prince de Conti, mort en Espagne ; il étoit sauvage et obligeant ; il avoit de la singularité et de l’insipidité, ce que je n’ai vu qu’à lui. J’allois, de temps en temps, comme je l’ai déjà dit, dîner ou souper chez ma grand’mère, qui étoit toujours aussi sèche pour moi. Un jour que nous arrivâmes de bonne heure pour dîner, nous ne trouvâmes dans le salon que sa sœur mademoiselle Dessalleux, ma grand’tante, qui étoit une excellente personne. Ma grand’mère étoit sortie, et ne devoit rentrer qu’à l’heure