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SISLEY


Je n’ai connu Sisley que sur le tard de sa vie. Il était parfois des dîners mensuels des Impressionnistes, au Café Riche, où se rencontraient régulièrement Claude Monet, Camille Pissarro, Auguste Renoir, Gustave Caillebotte, le docteur de Bellio, Théodore Duret, Octave Mirbeau, Stephane Mallarmé. La santé de Sisley était déjà fragile en ces années 1890-94 où je fus admis au nombre des convives, et je ne fis qu’entrevoir l’artiste jusqu’au jour où il me demanda de faire le facile voyage de Moret, où il habitait. J’y allai, en compagnie de mon ami regretté, Désiré Louis, et nous fûmes reçus admirablement par Sisley, Mme  et Mlle  Sisley, dans leur maison mi-bourgeoise, mi-rustique, sise dans la ville même. Là, je fis mieux connaissance avec la peinture du maître du logis, dont j’avais admiré un ensemble à une exposition du boulevard des Capucines, en 1883. Hélas ! nombre de toiles qui figuraient à cette exposition étaient encore accrochées au mur ou entassées dans les recoins. La vogue

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