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regard bien appuyé sur les tristes yeux d’Hermine :

— Vous v’nez sans doute lui apporter queques douceurs, — ajouta-t-elle d’un air entendu. — Vous lui devez ben ça, c’est vrai… O l’est pas moins bien de vot’part, pisque vous êtes toujours riche et qu’elle est toujours pauvre.

Hermine n’ose dire oui, car elle pense subitement qu’elle n’a pas une pièce d’argent sur elle, qu’elle n’a même pas songé à emporter quelque chose de la ferme. Elle eut honte d’aller visiter cette vieille femme sans offrir le moindre présent à son âge et à son malheur.

Néanmoins, elle se résolut à faire sa visite, et se dirigea vers l’endroit que son interlocutrice lui indiqua.

C’était au détour d’un petit chemin, dans la première ruelle à gauche, la maison qui faisait le coin… Il y avait trois petites marches à monter… la porte était blanche…