Page:Geffroy – Hermine Gilquin, 1907.djvu/94

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

de c’temps chaud-là ? — continua la femme.

— Vous me connaissez donc ? — demanda Hermine.

— J’vous connais d’vous avoir vu dévaler… Et où c’est-y que vous allez ainsi ?

Hermine répéta qu’elle cherchait quelqu’un de la famille du petit Jean qui était mort à la ferme des Gilquin. Elle dit l’année, le jour… un premier janvier !… c’était inoubliable.

La femme, en effet, se rappelait.

— Mais y sont tous morts — dit-elle — ou partis du pays… Y n’y a pus qu’une vieille grand’mère, Olympe, qui est encore chez nous… Elle a enterré tout son monde, et elle vit d’une petite rente que lui fait une nièce qu’habite Paris, je crois ben… Dame ! elle ne travaille pus guère… Pourtant, à la moisson elle va encore se louer, et fait sa part comme les autres.

La causeuse s’arrêta, pour repartir, son