Page:Geffroy – Hermine Gilquin, 1907.djvu/66

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

» Voici le jeune Printemps. Il est né. D’un coup de sa merveilleuse baguette magique, il remet à neuf tout l’univers.

» Le Soleil revient, plus brillant, plus riant. Il va rester longtemps avec nous, nous conviant à ses fêtes.

» La Terre donne tout ce qui est en elle. Un hymne continuel monte dans l’espace. Tout chante dans les buissons et dans les bois.

» L’herbe pousse. L’arbre verdit. Les fleurs vont éclore. L’insecte butine. Chaque coin est un nid. L’oiseau roucoule des mélodies d’amour.

» La cloche de l’église tinte plus divinement dans l’air léger. Les chemins sont plus doux, le ruisseau est plus clair, le ciel est plus bleu.

» L’air est tout embaumé par quelque chose d’inconnu, une brise qui vient de loin, qui a passé sur la mer, et qui apporte le parfum des îles.