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tard, — disait Mme Gilquin, — une paysanne peut bien posséder des arts d’agrément, pour se reposer du travail.

Hermine apprit aussi facilement ces arts d’agrément qu’elle avait appris les premiers principes de la lecture, de l’écriture, de l’orthographe, de la grammaire. Elle aimait la musique et les livres, elle avait la voix juste et jolie. Un sentiment poétique se développa en elle : elle voyait ce qui existait avec un ravissement des yeux et une délectation de l’esprit, qui surprenaient tout le monde.

Elle ne devint pas pour cela une prétentieuse de pensionnat. Son goût était fixé à ce qui était naturel, à ce qu’elle apprenait et concevait directement. Aussi, bien qu’elle ne montrât jamais d’ennui à la ville, les plus grands plaisirs de son temps d’études furent les vacances.

Quand elle revenait à la ferme, à la fin de juillet, elle se retrouvait à sa vraie