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rébarbatif pesait sur la terre et barrait le ciel de sa ligne hostile. Au-dessus de sa crête apparaissaient un toit de tuiles, qui était le toit de la maison d’habitation, et la tour cylindrique d’un pigeonnier, coiffée d’une couverture conique de tuiles roses.

Le toit de cette maison et cette tour de pigeonnier déployaient des images vivantes au-dessus de la massive barrière de pierre.

De la cheminée sortaient des fumées légères qui prenaient la couleur du jour, roses d’aurore, dorées de soleil, bleues de soir.

La tour cylindrique était sans cesse entourée du vol claquant des pigeons, vol capricieux en lignes droites, en cercles, en spirales, qui s’en allait parfois décrire ses arabesques vers tous les lointains du paysage, mais qui s’en revenait toujours, familier et fidèle, s’enrouler, se resserrer autour du toit pointu, puis se reposer, pour se dé-