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de mauvais caractères, des méchants, des violents, parmi ces assemblées de paysans. Quelle réunion peut être indemne des tares habituelles ? Il y avait aussi des gouailleurs qui se moquaient lorsque les Gilquin ne pouvaient les entendre. Mais l’autorité du maître de la ferme était grande, et la bonne grâce d’Hermine en imposait tout autant.

Oui, c’étaient de belles fêtes, à cette époque à jamais enfouie dans les temps révolus !

Et c’étaient des fêtes de toutes les saisons, de tous les jours.

L’hiver, comme l’été, la joie était la même.

L’été, il n’y avait pas de déjeuner avec tout le personnel de la ferme, parti aux champs dès l’aube pour ne rentrer qu’au crépuscule. Le soir, il y avait deux tables, pour tous les moissonneurs, puis, plus tard, pour toutes les faneuses, et Hermine présidait une de ces tables, celle des ou-