Page:Geffroy – Hermine Gilquin, 1907.djvu/173

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

bonbons. Les commerçants sont sur leurs seuils, on peut causer avec eux, écouter leurs doléances, les réjouir en leur achetant quelque chose. Et dans les autres maisons, sans boutiques, il y a aussi du monde que l’on peut fréquenter, le cordonnier, la couturière, des vieux paysans qui ne peuvent plus travailler, qui sont assis auprès de leur vitre, le rideau relevé. L’été, les fenêtres sont ouvertes, on aperçoit les meubles, le lit, la table, la cheminée, tout le nécessaire de l’existence rassemblé dans une seule pièce, avec une petite cour ou un petit jardin derrière.

Hermine choisirait, pour y demeurer, l’endroit le plus fréquenté, sur la place de l’église. Elle habiterait là une petite maison, une toute petite maison, faite d’un minuscule rez-de-chaussée. En tous cas, elle n’aurait, comme toutes les vieilles femmes du village, qu’une chambre, pour n’avoir pas de ménage compliqué à tenir, une chambre