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pas d’amis sur qui compter, mais le notaire était un brave homme, de bon conseil, qui avait estimé ses parents, et qui lui avait toujours montré une paternelle affection. Certainement, Me Philipon ne l’abandonnerait pas, et il lui donnerait tous les conseils nécessaires, il prendrait ses droits et son existence en main, il lui fournirait tous les moyens de réduire et de vaincre le misérable François Jarry. La douce Hermine eut un sourire de petite fille victorieuse à cette idée de juste vengeance.

Elle irait jusqu’au bout, divorcerait, ferait un procès. On mettrait les biens sous séquestre, on vendrait la maison, et tous les pauvres animaux ! Au moins, l’intrus serait expulsé avec la servante-maîtresse, la petite Zélie et toute la séquelle des vauriens et des vauriennes qui avaient pris parti contre les anciens maîtres du logis, tous ceux qui avaient payé en ingratitude