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possession de ses dépouilles ! Il serait bien heureux et triomphant, ce François Jarry, s’il pouvait mettre la fille dans le même trou, sous la même pierre, que son père et sa mère. Il pourrait frapper du pied la dalle où seraient écrits les noms des Gilquin, et rentrer en riant dans le domaine. La maison serait à lui, et les meubles, et les terres, et toutes les bêtes aimées d’Hermine. Il épouserait sans doute la fille de cuisine qui avait pris la place de la maîtresse du logis. Toute la domesticité ferait à la noce le cortège de sa gaieté grossière, et la petite Zélie, vêtue des vêtements de jeune fille d’Hermine, penserait à la stupide morte avec des yeux méchants et un sourire perfide. Non ! la fille des Gilquin se refusait à être ainsi vaincue !

C’était un samedi qu’elle avait appris la mort de Quat’sous. Elle décida qu’elle resterait encore là le dimanche, jour où tous ses mouvements seraient épiés et