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XXIII


Le chemin retrouvé, elle descendit presque en courant le flanc du ravin, passa le ruisseau sur les pierres plates, se trouva, de l’autre côté, à l’ombre, se laissa gagner par la fraîcheur de l’eau et l’apaisement de la lumière. Elle ne put y tenir, but l’eau limpide au creux de sa main, mangea un morceau de pain qu’elle avait dans sa poche, but encore à longs traits, puis s’assit sur une pierre, regarda passer le ruisseau.

Combien de temps resta-t-elle, à demi pensante, à demi endormie ? Elle n’aurait pu