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aux cours de l’abbé Lavigerie et d’en rendre compte à f ses lecteurs 1. Il critiqua le discours d’ouverture il fit observer au très jeune professeur qu’il aurait dû, avant de traiter un pareil sujet, faire au préalable des études sérieuses, longues et difficiles, et ne pas se contenter de quelques idées préconçues qui ne pouvaient lui venir que du séminaire s. Cette première leçon fut jugée sévèrement « encore plus faible sous le rapport théologique qu’au point de vue historique, ce qui n’était pas peu dire. » L’article était signé Parent Duchâtelet, mais il décèle une sûreté d’informations et une science qui prouvent bien qu’il faut chercher ailleurs l’auteur de cette vigoureuse et solide réfutation. Si ce n’est pas l’abbé Guettée qui l’a’composée, il en a’ été certainement l’inspirateur ; l’Observateur catholique en est convenu plus tard.

A dater de ce jour, ce fut pour ainsi dire un duel à mort entre le journaliste et le professeur. Toutes les leçons jusqu’à la treizième et dernière furent successivement passées au crible. Elles furent l’objet d’une critique sans bienveillance, et le professeur de son côté se départit bien vite du calme, de la réserve, de l’esprit de charité dont il avait parlé dans sa leçon d’ouverture. On en vint aux gros mots il y eut même au cours de la huitième leçon un petit scandale en Sorbonne. Un des auditeurs, un vieillard qui n’était certainement pas Parent Duchâtelet, car ce dernier était la pétulance même, glissa dans l’oreille de son voisin quelques mots (1) Tome Iii, p. 182. Les comptes rendus parurent très régulièrement, et on en fit des tirages à part ils obtinrent un succès de très bon aloi, car ils sont vraiment remarquables.. (2) L’abbé Combalot, une si méchante langue, disait alors même qu’il n’y avait qu’un moyen d’éclairer le séminaire de Saint-Sulpice, c’était d’y mettre le feu.