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poussé à refaire, en le modifiant légèrement, le concordat simoniaque de 1515. « J’ai eu occasion, disait Brugière de Barante le 23 janvier 1801[1], de voir M. Le Paige. Il est d’avis qu’on s’oppose fortement à toute espèce de concordat avec le pape, et que dans la circonstance présente on imite la sage et louable conduite de l’Église d’Afrique, et qu’on prenne tous les moyens de ne pas se laisser subjuguer. » Le premier Consul se proclama le restaurateur d’un culte qui s’était reconstitué sans lui, et le gallicanisme tapageur des articles organiques n’empêcha pas le Concordat, qui certes n’a rien de janséniste, d’être en définitive, ce que Port-Royal n’aurait jamais admis, le triomphe des théories ultramontaines. Napoléon à Sainte-Hélène n’avait pas tort de déclarer que c’était la plus grande faute de sa vie.



  1. Lettre autographe adressée à Grégoire, qui fut, comme l’on sait, consulté par le Premier Consul.