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part il résulte de lettres manuscrites très curieuses que l’on reprochait à ce même Grégoire de « s’unir aux ennemis de saint Augustin ». Comme il avait pris pour épigraphe des Annales : In necessariis unitas, in dubiis libertas, in omnibus caritas, il fit de louables efforts pour tenir la balance égale, et grâce à l’aménité de son caractère, il y parvint on ne vit pas se renouveler la lutte fâcheuse de Jabineau contre les Nouvelles ecclésiastiques. Grégoire s’est montré dans ces circonstances délicates et jusqu’à la conclusion du Concordat tel que David l’a représenté dans le Serment du Jeu de Paume, le conciliateur qui amenait le pasteur Rabaud et le chartreux dom Gerle à se donner sans arrière-pensée l’accolade fraternelle.

Au-dessus de toutes ces divergences d’opinions planait le souvenir de Port-Royal, et les ruines de la célèbre abbaye, qui étaient un lieu de pèlerinage très fréquenté, avaient été achetées comme bien national dès le début de la Révolution. Voici l’acte de vente dressé le 15 novembre chez le notaire Pérignon :

« Par devant les notaires à Paris soussignés fut présent Maître Sébastien Louis Rendu, ancien notaire à Paris, y demeurant rue Saint-Honoré, paroisse Saint-Roch.

« Lequel, pour réaliser les conventions verbales ci-


    disputer. Et bornons-nous à tout ce qui peut accélérer en France cette paix religieuse qui en est depuis si longtemps bannie, et qui m’y fut jamais plus nécessaire à l’Église et à l’État. « Vous pourriez, mon respectable frère, vous devriez peut-être donner à ce sujet quelques conseils à notre bon Pilat. Incidimus per ignes suppositos cineri doloso ». L’article incriminé (tome IV, p. 509) était une citation textuelle d’un traité latin de la Tolérance ecclésiastique et civile, ouvrage d’un évêque allemand nommé Trautmansdorff, traduit par le citoyen Poan Saint-Simon.