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histoire du mouvement janséniste

dans lesquels il est beaucoup question de Saint-Médard et des convulsions[1].

Je ne puis que mentionner au hasard d’autres « amis de la vérité », tels que le savant Goujet (1697-1767), qui a écrit la Vie de Nicole et dont les suppléments au dictionnaire de Moréni sont si précieux pour l’histoire religieuse ; les médécins Dodart (1664-1730), et Hecquet (1661-1737) ; Rollin (1661-1741), qui allait à Saint-Médard et qui faillit être persécuté par le cardinal Fleury ; Crevier son disciple (1693-1761), et une multitude de professeurs de collèges, entre autres le bon Lhomond (1727-1794), l’abbé Pluche, auteur du Spectacle de la nature (1688-1661), et l’abbé Guénée, l’auteur des Lettres de quelques juif à M. de Voltaire (1747-1803). Parmi les adversaires de la Bulle se trouvaient des magistrats, des militaires, des avocats, des notaires, tels que Sylvestre et Rendu, peu ou point de financiers ou de gens de lettres, mais des artistes, voire d’excellents peintres, tels que Jean Restout (1692-1768), qui a beaucoup travaillé pour les jansénistes, et le neveu de Jouvenet (1665-1749), et Madeleine Hortemels, la mère du graveur Cochin, et Lépicié converti à la fin de sa vie, et Beauvais, et des graveurs comme Simon Duvivier, qui nous a conservé le masque mortuaire de Pascal (1731-1819). Il y avait enfin des femmes telles que Mlle  de Théméricourt, la marquise de Vieuxpont, la duchesse de Rochechouart, Mme  Le Guerchois, propre sœur du chancelier Daguesseau, la comtesse d’Harcourt, et beaucoup d’autres encore. C’est tout un monde ; mais, comme nous l’avons déjà remarqué à différentes époques, il n’y avait pas de

  1. J’en ai vu les originaux chez son arrière-neveu M. Jacobé de Naurois ; ils sont entrés récemment à la Bibliothèque nationale.