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LA SCULPTURE
À L’EXPOSITION DES PRIMITIFS FRANÇAIS


Le but essentiel de l’Exposition des Primitifs français était d’affirmer l’existence d’une école française de peinture depuis le début jusqu’à la fin de la dynastie des Valois, en groupant les témoignages des œuvres éparses et souvent méconnues de nos peintres des xive, xve et xvie siècles. Pareille démonstration eût été superflue et, de plus, très difficile en ce qui concerne notre sculpture. Des collections d’importance sans cesse grandissante comme celles du Louvre et du Trocadéro y suffisent amplement et l’on pense bien, d’autre part, que les documents de sculpture ne sont pas de ceux que l’on puisse aisément mobiliser àvolonté.

On s’était donc borné, en fait de sculptures, à rassembler au Pavillon de Marsan un certain nombre de pièces appartenant pour la plupart à des collections parisiennes, dont leurs possesseurs avaient libéralement consenti à se dessaisir pour quelques mois ; l’on y avait joint, grâce à la bienveillante autorisation de M. le Directeur des Beaux-Arts, deux œuvres capitales de l’art parisien déposées dans la basilique de Saint-Denis ; enfin l’Union centrale des Arts décoratifs avait mis à notre disposition quelques-uns des morceaux qui sont entrés dans ses collections grâce à l’intelligente et inépuisable générosité de M. J. Maciet, et dont beaucoup n’avaient pas encore été exposés.

Cette petite série était naturellement bien insuffisante pour re-