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cependant que les deux pièces pourraient avoir fait partie delà même suite, en ce sens que leurs dimensions concordent exactement[1].

Au reste, faute de documents tout à fait précis, la provenance de ces deux camaïeux demeure incertaine. Mais il paraît acquis désormais qu’ils ont été fabriqués dans notre pays vers le milieu du xve siècle, qu’ils présentent tous les caractères de l’art de Jean Fouquet, et qu’on peut les attribuer au maître lui-même.

j.-j. marquet de vasselot


    empruntés « à la vie du Christ et de la Vierge, aux Joies et Douleurs de Marie ».

  1. L’émail du Louvre a, comme celui de Berlin, 0m075 de diamètre (et non 0m068, comme dit le catalogue de Darcel). L’émail du Louvre est muni de trois encoches, ce qui prouverait qu’il a jadis dû être fixé sur un fond ( ?) ; on y voit, gravés au burin, le chiffre IIIV (sic) et une sorte d’étoile à huit rais ; mais ces marques paraissent d’une date moins ancienne que la pièce même. L’émail de Berlin est, lui aussi, muni de trois encoches (d’une forme un peu différente), mais son revers ne porte aucune indication gravée.