Page:Gazette des Beaux-Arts, vol 32 - 1904.djvu/155

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

Si l’art du portrait, lui-même, durant ce xvie siècle, eût à trouver, pour rester national, une forme particulière et trop modeste, c’est avec plus de peine encore que l’art historique et l’art décoratif y gardèrent, sous les flots de l’invasion italienne, quelques-unes de leurs qualités natives. Néanmoins, il serait injuste de croire que


flore et deux génies, école de fontainebleau, vers 1560
(Collection du baron d’Albenas)

l’asservissement aux modes étrangères, sur ce terrain même, fut aussi complet qu’on l’a cru.

Quelques trop rares peintures mythologiques ou allégoriques, dans le goût nouveau, soit par des Italiens, soit par des Français italianisés, les montrent tous, ici, fatalement soumis à la loi commune. En séjournant chez nous, les ultramontains ne tardent pas à s’y transformer tandis que nos compatriotes ne se laissent jamais