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refus de Léon, son départ précipité pour l’Angleterre, tout coïncidait avec ma fuite et le voyage de madame de Genissieux.

Il fut donc reconnu par mes amis que je m’étais sauvée pour courir après Léon, moi qui l’avais cru marié le jour où je partis et qui me jetais dans les bras de mon frère pour fuir un mariage forcé ! Madame Duperay, qui se trouvait dupe de sa morale prêchée avec tant de soins, ne cessait de répéter : « Je ne l’aurais jamais cru capable d’un procédé aussi odieux ! »

Mon oncle cédant à l’impétuosité de son caractère, écrivit une lettre fulminante à madame de Genissieux sur l’enlèvement de sa nièce, et finit par la menacer de l’attaquer devant les tribunaux.