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avait dit contre ce jeune homme, et cela seul le détermina à l’accepter pour gendre. L’idée que sa fille aurait le même sort que sa mère, et serait asservie à un homme de sa trempe, le réjouit et lui fit presser ce mariage. Mais son attente fut trompée, les époux heureux vivaient dans la meilleure intelligence, et la jeune femme, entourée du prestige de la beauté et de la séduction, exerçait sur l’esprit de son mari cet empire si doux à supporter quand c’est l’amour et l’innocence qui l’imposent.

Ce n’était pas ce qu’attendait M. D***. Le bonheur de ses enfans qui faisait la satire de sa conduite, l’inquiétait, le fatiguait, et ne pouvait durer long-temps. Sa fille ! oser dominer un sexe fait pour tout maî-