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palpitait, et le souvenir de son cruel abandon revint dans ma pensée. Il me devina et m’appela chère Albertine. Nos yeux se rencontrèrent Il lut sa grâce dans les miens, et se précipitant à mes genoux s’écria : « Oh ! ma chère Albertine, accordez-moi mon pardon. » Ces mots, le son de cette voix, me causèrent une si vive sensation que je devins extrêmement pâle, mes yeux se remplirent de larmes, et je me jetai dans ses bras, ayant à peine la force de dire : « Cher Léon ! »

Mon oncle, ravi de voir que l’on se soumettait à son autorité, et que Léon même venait de reconnaître que j’étais dans sa dépendance, lui adressa la parole, et dit avec l’air satisfait d’un homme à qui tout obéit : « M. le Baron, vous nous avez causé bien des chagrins ; que tout soit ou-