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Léon n’avait pas la force de répondre. Accablé, en apprenant que sa mère l’avait trompé, il s’arrêtait à cette idée douloureuse, et pour un instant Albertine était oubliée. Avoir eu la barbarie de chasser un être angélique, sans protection ! Albertine, dont il parlait dans toutes ses lettres, l’objet de ses regrets éternels, l’idole d’un cœur déclaré ! « Oh ! ma mère, pensait-il, quel mal vous m’avez fait ? et vous étiez tranquille, et vous alliez m’en faire épouser une autre ! »

Pendant ces réflexions, Julien et mademoiselle Fanny, debout devant Léon, attendaient avec respect qu’il les interrogeât. « Julien, dit-il du ton le plus sombre, allez savoir si ma mère est visible ? » Et s’adressant d’un ton sévère à Fanny qui voulait