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serra la lettre dans son secrétaire.

Dans les premiers jours de sa convalescence, Léon entretint sa mère de ses regrets d’avoir perdu Albertine par sa faute. Ensuite il lui demanda des nouvelles de mademoiselle Constance, et lui dit en riant qu’il aurait été ravi de la voir. Madame d’Ablancourt effrayée, crut son secret découvert, et répondit que cette demoiselle avait demandé à retourner chez ses parens. « Elle doit être aimable ; sa correspondance me plaisait beaucoup ; elle a de la grâce dans le style. Est-elle jolie ? — Elle est assez bien. — Comment l’avez-vous connue ? — Elle m’avait été recommandée par une marchande à la toilette. » Léon fit une mine qui annonçait que la recommandation lui déplaisait, et la conversation finit là.