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qu’elle m’empêchait de me montrer aux yeux de tout le monde ; et, les jours de réunions je bénissais mon oncle de sa rigueur, mais pourtant je le trouvais trop sévère.

Il y avait à peu près quatre mois que j’étais rentrée à Saint-Marcel. Depuis que j’avais eu l’idée d’écrire à Antoine pour avoir des nouvelles de ses maîtres, j’attendais sa réponse et n’en recevais point. Ma santé s’altérait, et le besoin de revoir mon oncle et de me réconcilier avec lui devenait de jour en jour si impérieux qu’un soir, ne pouvant plus y résister, seule dans ma chambre, tout étant plongé dans le silence autour de moi, je me glissai le long d’un grand corridor qui conduisait à l’autre aile du bâtiment, et j’arrivai à la porte de la bibliothèque,