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jours très-jolie ; mais il y a quelqu’un dont vous ne me dites rien. » Après une pause : « Eh bien ! mon frère, comment se porte-t-il ? — Très-bien. Il est au moment de se marier ; son mariage se fera peut-être dans huit jours, — Dans huit jours ? mais si je ne parlais qu’après cet événement ? — J’ai dit huit jours ; il peut se faire que ce soit quinze ou vingt. Ce pauvre Adrien n’est pas accoutumé à compter juste quand il s’agit du jour de son mariage. — J’aime d’avance votre chère Émilie ; croyez-vous qu’elle me reçoive bien ? pourra-t-elle oublier ma faute ? — Elle ne se souvient que de mon pardon. Eh ! comment oublier que sans vous nous ne l’aurions jamais obtenu ! » Je soupirai tristement, et je parus accablée. « Mais, ma chère