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qu’il ne songeait pas à Albertine en l’écrivant.

Je demeurai ferme dans ma résolution. Je priai Arthur de cesser ses poursuites, de ne plus s’occuper de moi, et je demandai la permission à madame d’Ablancourt de me retirer. Elle me laissa partir étonnée de ma résistance.

Rentrée dans ma chambre, je relus la lettre de son fils, et je ne pouvais m’empêcher de rire en voyant Léon à vingt-huit ans s’ériger en père de famille, et vouloir marier malgré elle une demoiselle qu’il ne connaissait pas. Mais l’idée que son ami avait pu m’inspirer de l’intérêt fut ce qui m’affligea le plus, et je n’eus d’autre moyen pour détruire cette impression que de lui confier un attachement dont je sus