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plusieurs fois dans une grande tristesse, causée par les chagrins que me donnait son fils et par ma désobéissance envers mon oncle, elle en conclut qu’Arthur avait fait ma conquête, et ne songea qu’à s’occuper de mon bonheur. Madame Darcy, à qui elle en parla la première, approuva le choix de son fils. Elle fut ravie d’avoir une belle-fille sortie de parens négocians comme les siens, qui ne pourrait jamais se targuer d’être au-dessus d’elle et promit de sonder l’inclination d’Arthur.

Arthur n’eut pas plutôt entendu sa mère lui parler de mademoiselle Constance, qu’il lui confia son amour et les espérances qu’il avait conçues. Alors ces deux dames jugèrent qu’il était à propos de me parler. Madame d’Ablancourt me fit demander un