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je restai muette. « Je vous parle depuis si long-temps de Léon qu’il faut vous en donner une idée : il y a quelque ressemblance entre Arthur et lui. L’habitude d’être ensemble y a ajouté la conformité des manières ; cependant je dois vous prévenir que Léon est mieux, et je puis le dire sans m’aveugler. » J’avais déjà trouvé quelques rapports entre eux ; mais, encore plus partiale qu’une mère, je n’avais point voulu établir de comparaison.

Je remarquai davantage Arthur Darcy, et ce jeune homme doux et sensible, appropriant à la copie ce que j’adressais au modèle, crut qu’il avait fait impression sur moi, et dès ce moment me rendit les soins les plus attentifs. Je n’y fis pas d’abord grande attention ; je ne le supposais que