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tais permis une ou deux fois de lui en demander des nouvelles, et sa réponse, exprimée avec sa grâce ordinaire, avait été : « Je vous remercie ; il se porte très-bien ; » et rien de plus. J’aurais voulu savoir si cette belle et grande ville de Londres donnait assez de distractions à Léon pour lui faire publier le mal qu’il m’avait fait, lorsque mademoiselle Fanny vint un jour tout naturellement me tirer de mon incertitude.

Madame d’Ablancourt venait de sortir seule pour faire des visites, et mademoiselle Fanny, selon son habitude, s’était rendre auprès de moi pour babiller à son aise. « Je sais un secret, dit-elle en s’asseyant près de moi. — Ne me le dites pas, ne trahissez personne. — On ne