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deuil éternel. J’ai beaucoup parlé à votre oncle sur ce sujet. Vous voyez que je suis l’avocat d’Adrien. — Vous avez bien raison de plaider pour lui, Madame, dit madame Duperay. Albertine est si réservée qu’on croirait quelquefois qu’elle est indifférente ; mais elle est si bonne qu’on lui pardonne, et qu’on l’aime chaque jour davantage. — Pour moi, répliqua Rose, je ne conçois pas cette cruelle Albertine. À sa place je serais si contente de devenir une dame ! Oh ! je ne lui ressemblerai pas, moi : il est vrai que je suis trop étourdie. Mais savez-vous une chose, Mesdames ? c’est que mon frère admire tout dans Albertine, et qu’il ne voudrait pas qu’elle fût autrement ; ainsi de quoi nous plaignons-nous ? Laissons-la telle qu’elle est, et re-