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charmé de revoir M. le baron d’Ablancourt. — Voyez vous, dit-elle en riant, comme elle a l’air fâché contre lui. Allons, ma chère Albertine, oubliez ce que je vous ai dit. Léon sait qu’il se trompait, et que vous aimez beaucoup votre prétendu. Adieu, je vais voir M. de Saint-Albe. » Et elle sortit. Je restai immobile à ma place. Une foule de pensées se pressaient tumultueusement dans mon ame, et absorbaient toutes mes facultés.

J’entendis un peu de bruit à ma porte : elle s’ouvrit, et je vis entrer les deux sœurs d’Adrien. Frappées de me voir dans une si grande agitation, elles me prirent par la main et me forcèrent de m’asseoir à côté d’elles. « Vous n’êtes pas raisonnable, Albertine, me dit l’aî-