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champs que dans le tourbillon des villes, où mille distractions séparent ceux qui vivent ensemble : une personne de moins dans une famille y cause un ravage effroyable. Une famille vivant dans la retraite offre l’image d’un vaisseau faisant sa route sur une mer paisible ; s’il survient un orage, une mort, tous les passagers sont en désordre, et le temps seul ramène parmi eux et le calme et la paix.

Adrien, occupé à regretter la meilleure des mères, ne cessait de me répéter qu’elle avait exhalé son dernier soupir en me chargeant du bonheur de son fils ! Je pleurais avec lui ; mon cœur oppressé soupirait tristement, et je pensais tout bas : Hélas ! il est écrit que je serai sa femme !