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auraient dû se faire il y a un mois, que le deuil va en retarder la cérémonie. Ne voilà-t-il pas un contretemps bien fâcheux ? Mon Dieu, on ne saurait trop se presser de marier les demoiselles quand elles sont promises ; on ne sait jamais ce qui peut arriver. » La circonstance d’un deuil ne s’était point encore présentée à mon esprit. Cette idée me causa un grand soulagement. J’entrevis sur-le-champ la perspective d’un délai certain, et je dis en moi-même, selon mon habitude : Espérons ; gagner du temps est un grand avantage.

En province, la durée du deuil est observée sévèrement. Ce n’est pas toujours la preuve d’une véritable affliction ; mais y manquer se-