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bout de quelque temps nous étions traités comme les amis de la maison, et y jouissions de cette aimable intimité qui fait le charme de la vie. L’opulence des parens, les talens de deux filles fort jolies, réunissaient une société nombreuse et choisie. L’aînée, très-bonne musicienne, nous demandait sans cesse si nous étions musiciens. Casimir, impatienté de la question, répondit un jour qu’il avait appris autrefois à jouer du piano, mais qu’il croyait l’avoir oublié. — Oh ! je veux vous donner des leçons. Voilà un morceau facile et nouveau, il faut l’essayer. C’était une tyrolienne fort à la mode.

D’un air très-gauche, monsieur met ses doigts sur les touches, et ce début promet peu de succès. Cependant l’aimable professeur ne se dé-