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de Léon, que vous ne connaissez pas, s’il s’était adressé à vous pour dire ces choses-là ; mais c’est à moi qu’il a parlé. » La remarque était trop flatteuse pour mon amour-propre ; j’en rougis. « Que pensez-vous de son ami Casimir ? Il me paraît fort étourdi ; je crois qu’il faudra tout l’ascendant de Léon pour le retenir. » Je répondis, en riant, que je ne l’avais pas beaucoup remarqué ; « car, ajoutai-je, il n’est pas votre neveu celui-là. » Madame de Genissieux, fière du compliment, me donna na un petit coup sur l’épaule en s’écriant : « Léon le saura. Je veux le lui dire ce soir. » Il me tardait de l’entendre parler du mariage de son neveu. Je tâchai d’amener la conversation sur ce sujet. « Pourquoi, lui demandai-je, M. d’Ablancourt ne