Page:Gay - Albertine de Saint-Albe, Tome I.djvu/66

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

plaisir de le revoir. Si je lui demandais combien de temps il doit me donner, il faudrait aussi parler de son départ, et c’est ce que je veux ignorer. »

Léon baisa tendrement la main de sa tante ; et mon oncle, comme tout possesseur de château doit faire, s’empara des voyageurs, et les emmena voir sa propriété.

Nous restâmes seules, madame de Génissieux et moi : elle avait une grande envie de babiller, je n’avais pas un moindre désir de l’entendre ; et voici à peu près comme elle commença : « Eh bien ! ma chère Albertine, comment trouvez-vous mon neveu ? J’espère qu’il répond à l’idée que je vous en ai donnée. Avouez qu’on n’est pas plus aimable, et qu’on voit peu de tournures aussi