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femme, et nous dit en pleurant que rien ne serait plus déplacé que la célébration de notre mariage dans un moment où le médecin désespérait de la santé de la malade. Mon oncle, toujours fâché des contre-temps, reconnut malgré lui la justesse de l’observation, et on demeura d’accord de ne songer à nous marier qu’après le rétablissement de ma future belle-mère.

Un arrangement qui éloignait l’époque de mon mariage, me causait un plaisir infini. Je faisais des vœux pour que madame Desmousseaux se rétablît, car c’était une excellente personne, généralement estimée ; mais, je l’avoue, je ne demandais pas une prompte guérison. J’étais dans l’âge où le moindre délai est déjà une victoire remportée. J’avais