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pourquoi ne le disiez-vous pas tout de suite ? et il se mit à lire. Bravo ! s’écria-t-il, en me la rendant, voilà un homme bien né, voilà un homme qui sait vivre. Je connais la famille à laquelle on veut l’allier, continua-t-il en s’adressant aux chasseurs, j’ai vu grandir la jeune personne qu’on lui destine… — Est-elle jolie, mon oncle ? repris-je vivement en l’interrompant. Et puis, rougissant de ma question, sans savoir pourquoi, je m’arrêtai toute interdite. — Jolie, répéta-t-il, sans remarquer mon embarras, oh ! je n’en sais rien, mais elle était douce et sera fort riche. Je suis fâché que le baron d’Ablancourt ne vienne pas ; nous aurions chassé ensemble : c’est le chasseur le plus adroit. Oh ! il viendra d’abord après la noce, et nous lui ferons courir le pays.