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Que je fus émue à cette lecture ! Que toutes ces expressions, si nouvelles pour moi, me parurent touchantes et pleines de grâces ! « Que la mère de ce jeune homme est heureuse, disais-je en moi-même ! il se marie, et ne songe qu’à elle dans le choix qu’il va faire ! » Je soupirai en songeant à mon frère. « Que nous serions heureux, nous-mêmes, s’il avait pensé de la même manière, et s’il avait consulté mon oncle ! » Je relus la lettre. J’en admirai le style. Ce ton de gaieté aimable en parlant de son mariage, me fit juger qu’il avait de la grâce dans l’esprit ; et je ne doutai point qu’il ne fît le bonheur de mademoiselle Octavie de Seligny.

Mon oncle entra et me surprit une lettre à la main. Il était suivi de deux ou trois de ses amis. Se mépre-