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nuire. » Il s’éloigna avec sa tante. Dans quelle anxiété j’attendais le retour de mon oncle ! Avec quelle rapidité je passais de la crainte à l’espérance ! Enfin, il arriva à l’heure du dîner, entouré de ses amis, parmi lesquels j’aperçus M. Desmousseaux le père. Cette vue inattendue me désola, et me parut de mauvais augure pour nos projets.

On parla beaucoup d’Adrien ; son père m’entretenait sans cesse de lui, et m’appelait de temps en temps sa bru. Un convive acheva de me déconcerter, en me parlant de Léon qu’il avait entretenu chez sa tante ; en un mot, j’éprouvai toutes les contrariétés, toutes les tribulations possibles pendant ce dîner éternel. Enfin, nous descendîmes dans le jardin, et un instant après madame