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pardon d’avoir troublé ma solitude ; il m’apprend qu’il n’a pas trouvé madame de Genissieux chez elle, et me voyant un peu remise de mon émotion, se met à genoux devant moi, me supplie de consentir à son bonheur, et de l’autoriser à demander ma main à M. de Saint-Albe. « Ah ! Léon, vous ne connaissez pas mon oncle, vous n’avez pas d’idée de cette volonté inflexible que rien ne peut changer. Il va parler de mes engagemens, de sa parole ; son filleul l’intéresse, il voudra défendre ses droits. Comment pourra-t-il vous entendre ? — Laissez-moi plaider ma cause ; M. de Saint-Albe ignore votre éloignement pour son filleul. Vous lui avez caché tous vos sentiinens, à peine vous connaît-il. Parlons-lui avec franchise,