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cœurs se sont entendus, et accordez-moi le droit de demander votre main à votre oncle. Croyez, aimable Albertine, que vous êtes libre. Le cœur seul doit disposer de nous. Ne vous sacrifiez pas à de vaines subtilités ; ne trompez pas plus celui que vous ne pouvez aimer que celui qui ose espérer de vous plaire. Je n’ajoute qu’un mot : Léon ne veut vivre que pour vous, sa mère sera la vôtre ; mais il veut être sûr de vous. Si je traite avec peu d’importance des engagemens faits à notre insu, il n’en est pas de même de ceux que vous allez prendre avec moi. Rien ne pourra vous y soustraire, et j’y perdrais plutôt la vie. De grâce, ayez le noble courage de résister à l’oppression, et