Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
De Milan, le
Mademoiselle,
« Me sera-t-il permis de vous ouvrir un cœur où vous régnez depuis le jour que je vous rencontrai à Saint-Marcel. Comment oser si brusquement vous avouer ce que je ne pourrais vous dire qu’en tremblant, si j’étais près de vous ? Mais le temps presse, et mon audace n’est due qu’au danger de vous perdre. La position où nous nous trouvons, l’un et l’autre me conseille d’agir. Je suis au moment de revenir chez ma tante. J’y reviens avec tout mon amour ; rien n’aurait pu m’en distraire, et je ne l’ai pas tenté. Ah ! dites que nos