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menait seule avec mon oncle, et commença par une description du bonheur de deux époux. Elle finit par exprimer ses regrets de n’avoir pas songé plutôt à me demander pour son neveu, le baron d’Ablancourt, qui était un parti bien autrement recommandable que M. Desmousseaux.

Mon oncle, étonné de la déclaration, y répondit avec politesse, mais convint, sans façon, qu’il préférait Adrien, parce qu’il était sûr avec lui que sa fortune resterait entre les mains de ses neveux. Il tomba d’accord sur le mérite de M. d’Ablancourt, mais il observa qu’il était présumable qu’après avoir emmené sa femme à Paris, il pourrait fort bien, à la mort de l’oncle, vendre la terre de Saint-Marcel, à laquelle les deux époux tiendraient fort peu,