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dont elle avait tout à craindre si le mariage de son fils ne réussissait pas. « Je sens, ajoutait-elle, que ma tendresse m’a mal conseillée. J’ai cru assurer le bonheur de Léon en l’unissant à Octavie ; mais je m’aperçois à présent qu’ils ne sont point faits l’un pour l’autre. Léon ne peut s’attacher à une jeune étourdie qui ne saura pas elle-même apprécier son mari. Voilà où j’en suis, et cette situation n’a rien de consolant.

— Je vois fort bien, répondis-je, que Léon aura peu de goût pour Octavie, mais, Madame, s’il était vrai qu’il aimât une Italienne ? — Allons, me dit-elle, la belle Italienne, c’est vous ; rien n’est plus certain. — Hélas ! je prévois que j’en aurai de grands chagrins ! — Vous parlez comme une enfant. Puisque vous