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dont mon cœur est plein, attend aussi votre approbation.

Plaignez-moi d’être obligé de vous demander, pour première faveur, la permission de m’éloigner de vous. Ah ! mon père ne recevra jamais une plus grande marque de mon affection. Recevez les tendres hommages de celui qui veut vous consacrer sa vie. »

Adrien.

La lecture de cette lettre m’affligea. Tant de confiance, tant de franchise, me rendaient confuse malgré moi. Je tâchai de me remettre. « Je trouve qu’Adrien a raison, répondis-je à Henriette, il faut qu’il fasse ce voyage, les intérêts de son père l’exigent. — Ne voulez-vous pas lui