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ler mon frère, et qu’elle me le promettait pour le jour de mon mariage : Jour, dit-elle, où votre oncle n’aura rien à vous refuser, puisqu’on épousant son filleul, le bon M. Adrien, vous comblerez tous ses vœux. » Ces derniers mots m’accablèrent, et m’empêchèrent de la remercier avec autant de vivacité que je le devais et que je voulais. Hélas ! je désirais que mon oncle revît mon frère, qu’il lui rendît toute sa tendresse, et qu’il me laissât disposer de moi-même. Ainsi, sans m’en apercevoir, j’avais étrangement changé de façon de penser depuis plusieurs mois. Avant je me trouvais trop heureuse de m’immoler pour mon frère, et maintenant je ne me sentais plus le courage de souhaiter même de le revoir. Madame Duperay ne me perdait point